Dans une parole complètement décomplexée, tantôt pseudo-documentaire, tantôt poético-musicale, mais toujours théâtrale, L’amour au 21e siècle (selon Wikihow) nous livre une vision nuancée du phénomène ultra-contemporain des cyber-rencontres. Teinté d’une délicieuse ironie, le spectacle invite à embrasser la diversité des points de vue sur le sujet, en ne taisant rien de la complexité des désirs, des espoirs et des violences qui s’y croisent. Avouons-le : c’est sûrement ici, dans l’espace Tinder, que la société du spectacle trouve son apogée, en cet univers où chacun cherche à se mettre en scène pour marchander ce qu’on a de plus précieux : notre désir d’amour. Abordant de front les stéréotypes – de genre, de profil, de personnalité – le spectacle se veut à la fois un terrible pied de nez à l’égocentrisme ambiant, et un hommage à la vulnérabilité de l’humain. Au final, c’est l’espoir d’une rencontre qui flambe au coeur du projet.